Monday, December 9, 2013

Une soirée symphonique impromptue

C'était il y a un peu plus d'une semaine. J'étais en train de finir tant bien que mal les 50 000 mots du NaNoWriMo, quand je reçois un message sur Facebook.
Petit flashback : quelques jours plus tôt, une amie Facebook avait dit qu'elle avait un billet pour un concert symphonique, à donner parce qu'elle ne pouvait pas y aller. J'avais mentionné mon intérêt, mais étais malheureusement arrivée trop tard... Du coup, j'avais abandonné l'idée et me concentrais sur mon roman, tranquillement.
Message Facebook, donc, d'une personne que je ne connais pas, et qui me dit que c'est elle qui avait eu le billet mais qu'elle avait la grippe et ne pourrait pas y aller. Est-ce que je voulais le billet, finalement ? J'ai donc sauté sur l'occasion, dit oui, et me voici sur les trottoirs verglacés en route vers le métro, pour récupérer le billet, puis vers le bus pour aller à la Maison Symphonique, Place des Arts. Je prends mon ordinateur avec moi, parce que j'ai encore de l'écriture à faire, avec tout ça...

Et je me retrouve, au milieu d'une foule de gens bien habillés et, on va dire, de vingt ans de plus que moi (et plus), à monter les escaliers tout en haut pour accéder au balcon.
En chemin, je découvre un petit groupe de guitares classiques d'une école des environs, qui joue un morceau tout mignon :



Puis je découvre la grandiose salle de la Maison Symphonique, où les musiciens sont déjà installés (nous sommes 30 minutes avant le début du concert) :


La lumière s'éteint, et le chef d'orchestre (Yannick Nézet-Séguin) arrive, puis explique le concert. Au programme :
  • The Young Person's Guide to the Orchestra, op. 34 (1946) - Britten
  • Kindertotenlieder, pour voix et orchestre (1904) - Mahler
  • Wesendonk-Lieder, pour voix et orchestre (1858) - Wagner
  • Prélude et Liebestod, de l'opéra Tristan und Isolde (1865) - Wagner


Cinq contrebasses sur scène, sept violoncelles, deux ou trois bassons selon les morceaux, et un tuba. Il y avait des basses. C'était fabuleux. Les violons et altos étaient géniaux eux aussi, et surtout, c'était prodigieux de voir la danse des archets, et celle du chef d'orchestre que la musique semblait animer jusqu'au plus profond de lui-même.
J'ai surtout aimé Britten. J'ai reconnu quelques accents qui m'ont fait penser à Prokofiev (Pierre et le Loup) et Saint Saens (Carnaval des Animaux, Danse Macabre). Bref, je suis vraiment partie avec la musique.
Puis, les Lieder de Mahler et, après l'entracte, de Wagner, avec la soliste contralto Marie-Nicole Lemieux. J'ai moins accroché. Avec mes problèmes d'audition, j'ai eu vraiment du mal à entendre la soliste. C'était décevant, parce que j'apprécie vraiment un concert avec une soliste dans ma tessiture. Mais là, je la voyais vaguement chanter (et encore, j'étais loin et j'ai regretté d'avoir oublié mes jumelles), mais la plupart du temps, sa voix se confondait totalement avec les instruments. Les rares fois où je l'ai vraiment entendue, c'est quand elle chantait dans les aigus, ou en forte ou fortissimo. Je me suis rendue compte qu'elle avait une belle voix, riche et chaude. Mais ça ne m'a pas beaucoup touchée, et j'ai eu du mal à rester concentrée dans la musique.
Tristan et Isolde, c'était bien aussi mais c'est quand même Britten qui m'a le plus touchée.

C'était une belle soirée totalement inattendue, et je suis bien reconnaissante d'avoir pu en profiter. Je retournerai bien à la Maison Symphonique, mais je pense que je choisirai plutôt de la musique instrumentale pour ne pas être trop pénalisée par mon audition.

Et un petit compte-rendu du concert dans La Presse :
http://www.lapresse.ca/arts/musique/musique-classique/201311/30/01-4716258-om-nezet-seguin-encore-une-fois.php

No comments:

Post a Comment