Monday, September 30, 2013

Zviane

Bon, je suis en retard dans mes articles de blog, vu que j'en suis encore à raconter mardi dernier...

Mardi dernier, donc, par un temps absolument fabuleux, et après une longue journée de boulot (les rideaux fermés parce que mon bureau est juste derrière la fenêtre qui est plein sud, et si je les laisse ouverts, je CUIS !!), je m’apprêtais donc à aller jusqu'au Cheval Blanc, bar tout à fait sympathique sur Ontario (la rue, pas la province, ni le lac. Nous sommes donc toujours bien à Montréal), où Zviane lançait son dernier bouquin, Les Deuxièmes.

Alors stop, je fais un petit arrêt sur image pour présenter l'auteur, que j'ai revue pas plus tard qu'il y a un peu plus d'un mois à Angoulême, par ses propres mots (biographie troisième de couverture des Deuxièmes) :

"Un jour, Zviane écoutait du piano. Elle s'est dit : "Han! C'est donc ben cool! Je veux faire pareil!" Faqu'elle a joué du piano. Une autre fois, elle écoutait des fugues. Elle s'est dit : "Han! C'est donc ben cool! Je veux faire pareil!" Faqu'elle a écrit des fugues. Pis un après-midi, elle a vu un film d'animation. Elle s'est dit : "Han! C'est donc ben cool! Je veux faire pareil!" Faqu'elle a fait de l'animation. Pis à un autre moment donné, elle a lu une bande dessinée." (Les Deuxièmes, Zviane, Troisième de couverture, tous droits réservés)






J'en ai profité pour acheter son bouquin de 2010, Apnée. Et puis au bout d'une semaine, j'ai craqué sur L'ostie d'chat. Bon, c'est bon, on peut dire que j'ai commencé ma collection Zviane !


J'ai commencé par Apnée, que j'ai lu au Cheval Blanc pendant que l'auteur dédicaçait album après album (oui, ça n'a pas arrêté, jusqu'à en oublier les pauses pipi ou restauration !!). Ce bouquin m'a beaucoup touchée. Plein d'émotions montrées en peu de choses, pas de froufrous, juste quelque chose de brut qui tord le ventre et serre la gorge. J'ai enchaîné avec les Deuxièmes, avec une dernière image qui fait un joli parallèle avec Apnée. Je vous en dis pas trop parce que ça vaut le coup de le découvrir pour vous. Et puis L'ostie d'chat, eh bien je me suis fait happer dedans. C'était rigolo mais pas plat ni superficiel. Un bon moment, quoi. Et en plus j'apprends le québécois par la même occasion...

Bon voilà pour l'épisode BD... J'ai aussi acheté deux BD de Jimmy Beaulieu, mais je ne les ai pas encore lues...


Saturday, September 28, 2013

Les travaux...

Alors figurez-vous qu'ici, quand il y a un chantier quelque part, même si c'est dans une maison ou un immeuble avec d'autres habitants, eh bien les ouvriers ont le droit de commencer le chantier à 7 h du matin en semaine. Je crois bien qu'en France, c'est 8 h.
Bref. Toujours est-il que, depuis au moins deux semaines, il y a des travaux en dessous de chez nous. Et souvent, pile poil au-dessous de ma chambre. Alors au début, avec le décalage horaire faisant encore des siennes, ce n'était pas trop gênant. Ça faisait un réveil matin certes peu agréable, mais fiable et impossible à ignorer. Et puis j'ai commencé à avoir du travail à faire à la maison. Les traductions se sont empilées, et après la première semaine de stress et de douleur au poignet en raison de la mini souris de voyage, je suis allée acheter une souris ergonomique, un clavier, et avec l'écran que ma colocataire m'a prêté, je suis tellement bien installée pour bosser dans ma chambre qu'il est hors de question que je bouge. Sauf que le coups de marteau, de masse, les visseuses et perceuses et tout ça non-stop pendant 4 à 5 heures le matin, y a de quoi devenir fou. Ou aller trucider les ouvriers en bas.

Heureusement, il y a les colocataires. Celles avec qui on peut râler haut et fort que franchement, les travaux, y en a ras le bol. Avec qui on peut parler d'envies de meurtres, boire un café, et ensuite on peut se remettre au boulot et tout va mieux.
Et puis, c'est arrivé une fois ou deux que les travaux commencent AVANT 7 h. Genre 6h45, l'air de rien, on s'avance pour plus tard, quoi. Et alors jeudi, à 6h20 premiers bruits, et à 6h30 on était déjà en plein boum boum vriiiii et tout. Ni une ni deux, ma colocataire québécoise ouvre les yeux, serre les dents, sort du lit d'un coup, s'habille et descend en tapant bien chaque pas dans l'escalier.
'Dites-donc, vous pouvez me dire quelle heure il est ?'
Un ouvrier, l'air penaud : 'six heures et demie'
'Et vous avez le droit de commencer le chantier à quelle heure ?'
'Sept heures.'
'Eh ben voilà. Alors vous arrêtez le chantier jusqu'à sept heures.'
Ma coloc remonte, se recouche et s'apprête à savourer le silence à nouveau, lorsqu'elle entend : scriiiitch pouss scratch. Des petits bruits du genre on fait moins de bruit mais on continue quand même.
Et la voilà qui redescend en trombe, ouvre la porte en furie et dit :
'Je vous entends ! Je vous ai pas dit de faire moins de bruit ! Je vous ai dit d'arrêter le chantier jusqu'à 7 h. Alors maintenant vous bouclez tout et vous arrêtez le chantier. Je veux plus un bruit jusqu'à 7 h. Compris ?'
Et les deux ouvriers, en chœur, les yeux baissés : 'Oui madame'.

Et depuis, plus de travaux avant 7 h. Voilà, c'est mon héroïne. :-)

Monday, September 23, 2013

Spectacles...

La semaine a été très chargée en travail (et tant mieux), ce qui explique que je ne poste que maintenant ce que j'ai fait en début et milieu de semaine dernière...
Lundi dernier, donc, après avoir découvert un nouveau groupe français dans le journal gratuit Métro, je vois qu'ils font un petit concert au Divan Orange. Bon, ben ni une ni deux, c'est l'occasion de découvrir un petit groupe qui a la pêche, et j'y fais. Et bien m'en a pris.
D'abord parce que j'ai goûté ma première bière canadienne, et qu'elle était plutôt bonne.


Ensuite, parce que Éléphant c'était super sympa, et que même si le concert était un peu court (genre une heure environ), je suis ressortie de là le sourire aux lèvres.



Et deux jours plus tard, je découvre avec mes colocataires le village gay.
On commence à Drugstore (non, non, ce n'est pas une pharmacie, et si, si c'est bien un bar, plutôt axé filles d'ailleurs).




 Le nom est très visible, mais seulement dedans... Alors vas-y pour trouver quand tu es dans la rue. Heureusement qu'il y a le GPS !!





La bière y était vraiment fabuleuse, mais peu après 21h30, changement de lieu, et nous voilà chez Mado, à quelques mètres de là (ou dizaines ou centaines de mètres, d'ailleurs, je perds le compte des distance...) pour une Dragqueen Academy pas piquée des vers...
Dragqueen bedonnante qui perd presque son corset, épaules ultra larges pour taille de guêpe, danses endiablées ou sexy, humour ou drame, on a tout vu !! Voici donc quelques clichés...





Probablement ma préférée. Elle ressemblait beaucoup à Johnny Depp, c'est peut-être pour ça...


Et ça continue le 2 octobre !! En tout cas une belle soirée, où personne ne se prend trop au sérieux, et surtout pas nous !!



Tuesday, September 17, 2013

Comiccon !!!

Alors voilà, le weekend dernier, c'était le Comiccon à Montréal. J'ai toujours vu plein de photos de Comiccons de mes amis Facebook, la plupart aux Etats-Unis, mais je n'imaginais pas qu'après deux semaines ici, j'aurais l'occasion d'en voir un de mes propres yeux !
Bon quand même j'ai réfléchi, est-ce que ça m'intéresse vraiment, tout ça, et puis j'ai regardé le programme, j'ai vu qu'il y avait l'équipe de Battelstar Galactica qui était là (Bill Adama, Tigh, Helo et Baltar pour être précise), et Gillian Anderson (X-Files) et aussi George Takei (Star Trek et plein de chouettes vidéos anti-homophobie) donc la décision a été vite prise. Et samedi matin, vers 10h, heure de l'ouverture, je débarque au Comiccon... Pas de billets, bien entendu, et je découvre l'ampleur de la queue pour acheter les billets :


Je demande à une nana de la sécurité qui me dit qu'il y en a pour 3 heures d'attente, il fait froid, et je me dis bon, vaut peut-être mieux remettre ça à demain...
Le lendemain, donc, après avoir pris mon billet en ligne cette fois (on ne m'y reprendra pas à deux fois...), me voilà à découvrir l'univers geekesque du Comiccon...
Et alors, y en a des trucs... J'ai compris un peu jusqu'où le Cosplay pouvait aller... moi qui ne connaissait pas du tout cette passion avant le festival d'Amiens de juin dernier, comme quoi.
Voici quelques-unes des meilleures photos...



Flippant, berk berk... Mais très réaliste


Les yeux!!! Aaaargh !!! Les yeux !



Euh... Veux pas la croiser dans le métro, elle...

Dark Vador était tout petit, en fait :)

Et elle (je crois que c'était une fille) bougeait vraiment comme spiderman !!


Petit coup de cœur pour l'arbre et le rocher, j'avoue... même si photo pourrie

Et bien sûr, j'ai vu Gillian Anderson en vrai (j'ai la photo de l'écran géant pour le prouver...)


Elle était plus sympa et avait plus d'humour que dans X-Files...

Et Battelstar... Pas de chance, Starbuck n'était pas là (elle était prévue dans la programmation, mais bon) et j'ai serré la main d'Helo en vrai et il est super sympa et facile à approcher. :)

Bon c'est un peu flou et petit, mais ils étaient là, voilà.
Une journée en immersion dans un monde peuplé de créatures horribles ou attendrissantes, de machines à remonter le temps ou à avaler les fantômes, de plein plein plein de T-shirts, figurines et autres marchandises à l'effigie de personnages de Star Wars, de super héros et autres,... Oh, et George Takei...


Très flou, lui aussi, mais il était loin, il faisait sombre et mon téléphone ne gère pas les photos mieux que ça... Donc voilà.

Et pour demain, (ou après-demain peut-être parce que j'ai beaucoup de boulot cette semaine alors bon...), ce sera le concert d’Éléphant et autres découvertes...




Wednesday, September 11, 2013

La poutine...

Aujourd'hui, après un jour de pluie, retour d'un été aux sensations tropicales (entendez pourcentage d'humidité trèèèès élevé par rapport à ce dont j'ai l'habitude et donc sueur dès qu'on bouge le petit doigt en dehors des bâtiments frais ou climatisés). L'acclimatation se poursuit, pas de grasse mat' pour autant en raison des travaux de démolition qui se passent juste en dessous de ma chambre et qui démarrent avant 7h30 (oui, oui, ils ont le droit à partir de 7h ici...). Du coup, lever tambour battant (c'est vraiment le cas de le dire).
Plein de nouvelles découvertes ces derniers jours. D'abord, j'ai acheté d'occasion mon manteau d'hiver, qui devrait me tenir même s'il fait -30 :



Bon, donc ça, c'est fait. Je recommande l'achat d'occasion, parce qu'un bon manteau d'hiver ne se trouve pas à moins de 250 dollars (et ça peut aller jusqu'à bien plus que 500 dollars), et que du coup un truc comme ça avec de la fourrure de renard autour de la capuche et tout, pour 150 dollars, c'est quand même une affaire (Merci Kijiji).

Aujourd'hui, j'ai rencontré plusieurs personnes pour qui je fais des traductions régulièrement depuis le début de l'année, et le contact passe bien. Et en plus, avec un de mes contacts d'affaires, on est allé se faire une poutine après (soit vers 17h. Je sais, ça surprend comme horaire, mais ici c'est courant de prendre le repas du soir à cette heure-là). Et donc, bienvenue à Poutineville :


Et voici ce à quoi ressemble une poutine à peu près traditionnelle : des sortes de frites, des grains de fromage qui fondent au fur et à mesure et font des fils, une sauce brune (ça c'est la traditionnelle. Moi j'ai rajouté du bœuf haché, et un conseil : ne pas prendre la version plus grande que la régulière, à moins d'en vouloir à son foie...).


Eh bien, certes, je n'en mangerais pas tous les jours, mais c'était pas mal du tout !

Sunday, September 8, 2013

Acclimatation

Cela fait 4 jours déjà que je suis arrivée ici. Le temps a filé à une vitesse folle.
J'ai commencé à apprendre à connaître ma colocataire, visité le jardin botanique en soirée :

Ici c'est l'homme qui plantait des arbres, inspiré du livre de Giono
Et là c'est un peu plus tard, à la nuit tombée, tout un ensemble de personnage lumineux sur le thème du Japon

J'ai découvert les multiples installations d'art présentes un peu partout en ville, dont celle-ci qui change de couleur et de son constamment :

J'ai acheté une superbe génialissime excellente basse :
Ma nouvelle Ibanez SD GR avec son étui d'occasion en bois

J'ai découvert une église qui doit avoir une équipe de marketing très active (ou des actions dans les néons clignotants), et dans laquelle je n'aurais pas envie de mettre les pieds : 



(Ton Âme clignote en alternance, oui oui...)





J'ai revu une amie de longue date qui habite Toronto, et qui était en weekend ici, et c'était bien sympa. J'ai fait moult courses dans différents magasins pour découvrir toutes les saveurs que je ne connais pas, et maintenant il faut que je mange quelques trucs avant d'en racheter...
Je me suis petit à petit installée dans ma chambre, je me suis habituée au décalage horaire, j'ai pris l'habitude du métro, et j'ai fait des kilomètres (et des kilomètres et des kilomètres) à pied. Je me suis rendu compte de la taille de la ville, et que même si ça n'a pas l'air loin sur le plan, il vaut mieux prendre le bus ou le métro si on veut tenir la journée sans s'effondrer de fatigue (et de mal au dos, aux jambes, aux pieds, faim, etc.) au milieu...
Et surtout j'ai pris la mesure de tout ce qui me reste à découvrir... La ville est très grande, les rues n'en finissent plus, et c'est utile d'avoir un GPS sur le téléphone et une batterie de rechange au cas où. Il y a des trucs fabuleux à tous les coins de rue, et j'ai presque envie de quadriller méthodiquement la ville pour tout voir. Jusqu'ici j'y suis allée au petit bonheur la chance, ce qui fait que je ne m'étais pas rendue compte que le magasin de musique où j'ai acheté ma basse n'était qu'à deux pas du quartier chinois, et du centre historique :

Encore plein de choses à découvrir, donc...


Thursday, September 5, 2013

Bienvenue à Montréal

Et voilà, le premier jour se termine, et je sens que le décalage horaire se fait largement sentir...
Aujourd'hui j'ai pu découvrir un peu les environs, ouvrir un compte en banque, et prendre un forfait mobile. Plutôt productif comme journée, du coup... C'était étonnamment facile d'ouvrir un compte bancaire. Je cherche la RBC la plus proche sur internet (Royal Bank of Canada), vu que le système de transfert d'argent que j'ai choisi m'envoie les fonds depuis la RBC, et que ce sera plus rapide si je suis dans la même banque. Bon déjà, je me rends compte que les distances ne sont pas les même qu'à Angoulême. Je mets plus d'une demi heure à atteindre la banque, alors que d'après le plan, j'imaginais que je mettrais un petit quart d'heure pour y aller... Une fois arrivée, enfin, un rendez-vous m'est attribué quasiment immédiatement (5 minutes d'attente à peine) avec un conseiller hispanique que j'ai un peu de mal à comprendre, mais qui est charmant. Il m'explique tout bien, et 20 minutes plus tard je ressors avec un compte, une carte provisoire, et la marche à suivre pour obtenir une carte de crédit la semaine prochaine. J'en profite du coup pour envoyer mes nouvelles coordonnées bancaire à la personne de TransferMate qui s'occupe de mon transfert, en utilisant le wifi gratuit du café dépôt d'en face. J'en profite pour faire une pause bagel...

En rentrant de la banque, je tombe sur une boutique Fido, je décide d'entrer, et en sors une demi heure plus tard avec un forfait qui, pour la modique somme de 50 $ par mois, me propose appels illimités, SMS et MMS illimités y compris à l'international, et 1 GB d'internet. Pas trop mal, et je trouverai sûrement pas moins cher, donc j'y vais.
Je profite du retour pour explorer mon environnement un peu...
L'entrée de l'appart où je suis :
Le voisinage ressemble à ça :
Et pas loin :

Et enfin en arrivant, sur mon lit :

En route pour le Canada...

Derniers préparatifs bouclés, ça y est. J'ai dû accepter de lâcher prise sur certaines choses que je ne pouvais pas contrôler, ou que je n'aurais pas le temps de faire ou de finir avant de partir. J'ai finalement pris un vol pour rentrer trois semaines en janvier, histoire de couper l'année et de rester en contact avec ce qui est important à la maison.
J'ai réfléchi, calculé, fait des recherches sur beaucoup de points, trouvé transfermate, le système ultime de transfert d'argent qui m'a permis de déjà transférer mes euros, et qui m'enverra les dollars en 24 à 48 heures dès que je leur donnerai mon nouveau numéro de compte au Canada. Le fait de faire les choses à l'avance m'a permis de gérer les petites tracasseries avec ma banque (entre autres des frais imprévus, et une impossibilité de faire des virements moi-même sur internet au-delà d'une certaine somme) qui auraient pu tourner au cauchemar si j'avais attendu d'être là-bas. Bref j'ai fait ce que j'ai pu pour me préparer le mieux possible. J'ai aussi vérifié avec la colocation que j'ai réservée comment récupérer les clés en arrivant.
Puis est venu le temps des bagages... Vêtements, chaussures, bijoux, petites choses pas importantes mais pourtant essentielles, comment savoir ce dont on va avoir besoin pendant une année ? Tout est resté entassé sur le lit pendant une journée, le temps que j'arrive à trier, classer, y voir plus clair et enfin mettre tout en valises. J'ai peut-être oublié des choses. Au final je n'ai pris quasiment aucun livre du tas que j'avais préparé. Tant pis. J'ai mon Kindle, et il y aura aussi des bibliothèques et des librairies là-bas. Et comme ça, je m'en sors avec 27kg en soute contre les 33 auxquels j'ai droit. Ça fera un peu de marge pour rentrer...

Et puis j'ai dit au revoir aux copains, et c'était pas facile. Partir un an, c'est long quand on a l'habitude de se voir tous les jours ou presque. Et puis quitter mon amour à l'aéroport, pas facile non plus. On retient nos larmes, on essaie de ne pas éterniser les au revoir...
« Bon j'y vais, là. »
« Oui d'accord, on y va. »
Un dernier bisou, et surtout on ne se retourne pas.

Le passage de la sécurité se fait sans encombre, mais avec tristesse. Puis vient l'attente du vol et enfin l'embarquement. Je me dis que je suis contente d'avoir pris l'Option plus chez Air Transat, non seulement parce que j'ai pu prendre un bagage et 10kg en plus en soute, mais aussi parce que l'embarquement prioritaire, c'est sympa, et que se faire traiter de façon spéciale pendant tout le vol aussi (petite bouteille de champagne, snack et alcool quand d'autres n'y ont pas droit, couverture et oreiller gonflable et bouchons d'oreilles et cache-yeux et écouteurs, et tout et tout).
Et enfin, l'arrivée, le passage de la douane et l'immigration où j'obtiens facilement mon PVT, je récupère mes bagages qui m'attendent déjà sur le tapis roulant depuis un bon moment, étant donné que l'option plus me donnait aussi un débarquement prioritaire des bagages. Et hop, c'est parti pour la ville. Le dépaysement se fait sentir de façon plus subtile que le décalage horaire... Mon corps ne sait plus où il en est du sommeil ni des repas, mais il faut avancer, prendre la navette puis le métro et enfin sortir au bon endroit et prendre la bonne rue dans le bon sens pour arriver à bon port.

Heureusement, les Canadiens ont l'air très gentils et serviables, un m'aidant à monter une valise dans les escaliers, un autre m'indiquant le chemin, le tout spontanément sans que j'aie rien demandé. À l'arrivée un autre escalier bien raide m'attend avant de sonner à l'appartement, et ouf, enfin je pose mes valises.