Thursday, September 5, 2013

En route pour le Canada...

Derniers préparatifs bouclés, ça y est. J'ai dû accepter de lâcher prise sur certaines choses que je ne pouvais pas contrôler, ou que je n'aurais pas le temps de faire ou de finir avant de partir. J'ai finalement pris un vol pour rentrer trois semaines en janvier, histoire de couper l'année et de rester en contact avec ce qui est important à la maison.
J'ai réfléchi, calculé, fait des recherches sur beaucoup de points, trouvé transfermate, le système ultime de transfert d'argent qui m'a permis de déjà transférer mes euros, et qui m'enverra les dollars en 24 à 48 heures dès que je leur donnerai mon nouveau numéro de compte au Canada. Le fait de faire les choses à l'avance m'a permis de gérer les petites tracasseries avec ma banque (entre autres des frais imprévus, et une impossibilité de faire des virements moi-même sur internet au-delà d'une certaine somme) qui auraient pu tourner au cauchemar si j'avais attendu d'être là-bas. Bref j'ai fait ce que j'ai pu pour me préparer le mieux possible. J'ai aussi vérifié avec la colocation que j'ai réservée comment récupérer les clés en arrivant.
Puis est venu le temps des bagages... Vêtements, chaussures, bijoux, petites choses pas importantes mais pourtant essentielles, comment savoir ce dont on va avoir besoin pendant une année ? Tout est resté entassé sur le lit pendant une journée, le temps que j'arrive à trier, classer, y voir plus clair et enfin mettre tout en valises. J'ai peut-être oublié des choses. Au final je n'ai pris quasiment aucun livre du tas que j'avais préparé. Tant pis. J'ai mon Kindle, et il y aura aussi des bibliothèques et des librairies là-bas. Et comme ça, je m'en sors avec 27kg en soute contre les 33 auxquels j'ai droit. Ça fera un peu de marge pour rentrer...

Et puis j'ai dit au revoir aux copains, et c'était pas facile. Partir un an, c'est long quand on a l'habitude de se voir tous les jours ou presque. Et puis quitter mon amour à l'aéroport, pas facile non plus. On retient nos larmes, on essaie de ne pas éterniser les au revoir...
« Bon j'y vais, là. »
« Oui d'accord, on y va. »
Un dernier bisou, et surtout on ne se retourne pas.

Le passage de la sécurité se fait sans encombre, mais avec tristesse. Puis vient l'attente du vol et enfin l'embarquement. Je me dis que je suis contente d'avoir pris l'Option plus chez Air Transat, non seulement parce que j'ai pu prendre un bagage et 10kg en plus en soute, mais aussi parce que l'embarquement prioritaire, c'est sympa, et que se faire traiter de façon spéciale pendant tout le vol aussi (petite bouteille de champagne, snack et alcool quand d'autres n'y ont pas droit, couverture et oreiller gonflable et bouchons d'oreilles et cache-yeux et écouteurs, et tout et tout).
Et enfin, l'arrivée, le passage de la douane et l'immigration où j'obtiens facilement mon PVT, je récupère mes bagages qui m'attendent déjà sur le tapis roulant depuis un bon moment, étant donné que l'option plus me donnait aussi un débarquement prioritaire des bagages. Et hop, c'est parti pour la ville. Le dépaysement se fait sentir de façon plus subtile que le décalage horaire... Mon corps ne sait plus où il en est du sommeil ni des repas, mais il faut avancer, prendre la navette puis le métro et enfin sortir au bon endroit et prendre la bonne rue dans le bon sens pour arriver à bon port.

Heureusement, les Canadiens ont l'air très gentils et serviables, un m'aidant à monter une valise dans les escaliers, un autre m'indiquant le chemin, le tout spontanément sans que j'aie rien demandé. À l'arrivée un autre escalier bien raide m'attend avant de sonner à l'appartement, et ouf, enfin je pose mes valises.

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