Derniers préparatifs
bouclés, ça y est. J'ai dû accepter de lâcher prise sur certaines
choses que je ne pouvais pas contrôler, ou que je n'aurais pas le
temps de faire ou de finir avant de partir. J'ai finalement pris un
vol pour rentrer trois semaines en janvier, histoire de couper
l'année et de rester en contact avec ce qui est important à la
maison.
J'ai réfléchi,
calculé, fait des recherches sur beaucoup de points, trouvé transfermate, le
système ultime de transfert d'argent qui m'a permis de déjà
transférer mes euros, et qui m'enverra les dollars en 24 à 48
heures dès que je leur donnerai mon nouveau numéro de compte au
Canada. Le fait de faire les choses à l'avance m'a permis de gérer
les petites tracasseries avec ma banque (entre autres des frais
imprévus, et une impossibilité de faire des virements moi-même sur
internet au-delà d'une certaine somme) qui auraient pu tourner au
cauchemar si j'avais attendu d'être là-bas. Bref j'ai fait ce que
j'ai pu pour me préparer le mieux possible. J'ai aussi vérifié
avec la colocation que j'ai réservée comment récupérer les clés
en arrivant.
Puis est venu le temps
des bagages... Vêtements, chaussures, bijoux, petites choses pas
importantes mais pourtant essentielles, comment savoir ce dont on va
avoir besoin pendant une année ? Tout est resté entassé sur
le lit pendant une journée, le temps que j'arrive à trier, classer,
y voir plus clair et enfin mettre tout en valises. J'ai peut-être
oublié des choses. Au final je n'ai pris quasiment aucun livre du
tas que j'avais préparé. Tant pis. J'ai mon Kindle, et il y aura
aussi des bibliothèques et des librairies là-bas. Et comme ça, je
m'en sors avec 27kg en soute contre les 33 auxquels j'ai droit. Ça
fera un peu de marge pour rentrer...
Et puis j'ai dit au
revoir aux copains, et c'était pas facile. Partir un an, c'est long
quand on a l'habitude de se voir tous les jours ou presque. Et puis
quitter mon amour à l'aéroport, pas facile non plus. On retient nos
larmes, on essaie de ne pas éterniser les au revoir...
« Bon j'y vais,
là. »
« Oui d'accord,
on y va. »
Un dernier bisou, et
surtout on ne se retourne pas.
Le passage de la
sécurité se fait sans encombre, mais avec tristesse. Puis vient
l'attente du vol et enfin l'embarquement. Je me dis que je suis
contente d'avoir pris l'Option plus chez Air Transat, non seulement
parce que j'ai pu prendre un bagage et 10kg en plus en soute, mais
aussi parce que l'embarquement prioritaire, c'est sympa, et que se
faire traiter de façon spéciale pendant tout le vol aussi (petite
bouteille de champagne, snack et alcool quand d'autres n'y ont pas
droit, couverture et oreiller gonflable et bouchons d'oreilles et
cache-yeux et écouteurs, et tout et tout).
Et enfin, l'arrivée,
le passage de la douane et l'immigration où j'obtiens facilement mon
PVT, je récupère mes bagages qui m'attendent déjà sur le tapis
roulant depuis un bon moment, étant donné que l'option plus me
donnait aussi un débarquement prioritaire des bagages. Et hop, c'est
parti pour la ville. Le dépaysement se fait sentir de façon plus
subtile que le décalage horaire... Mon corps ne sait plus où il en
est du sommeil ni des repas, mais il faut avancer, prendre la navette
puis le métro et enfin sortir au bon endroit et prendre la bonne rue
dans le bon sens pour arriver à bon port.
Heureusement, les
Canadiens ont l'air très gentils et serviables, un m'aidant à
monter une valise dans les escaliers, un autre m'indiquant le chemin,
le tout spontanément sans que j'aie rien demandé. À l'arrivée un
autre escalier bien raide m'attend avant de sonner à l'appartement,
et ouf, enfin je pose mes valises.
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