Wednesday, August 21, 2013

La grande aventure : le début...

C'était en octobre dernier, un matin brumeux dans la campagne, dans la grande cuisine chez mes parents, que la conversation a eu lieu. Je sortais d'une expérience professionnelle décevante, avec un projet de partir au Luxembourg travailler pour Amazon qui avait capoté lamentablement avant même de commencer. J'étais déprimée, perdue, sans projet.
Moi : "En fait, il faudrait que je parte un moment. Ca me ferait du bien. Je pourrais bien faire un PVT (permis vacances-travail) au Canada, mais il me faudrait 2100 € sur mon compte pour pouvoir faire le dossier... Pfff... J'aurai jamais ça à temps, avec les dossiers qui doivent être faits en novembre."
Et là, miraculeusement et de façon tout-à-fait inattendue, grâce à l'aide de mes parents entre autres, la somme est arrivée, et c'est comme ça que c'est parti.

Alors j'ai fait refaire mon passeport, préparé ce que je pouvais du dossier à l'avance, et attendu l'ouverture des quotas. Le PVT est un programme qui permet à un certain nombre de jeunes entre 18 et 35 ans (un peu moins de 7000) d'aller au Canada pendant un an avec un permis de travail ouvert (c'est à dire avec la possibilité d'aller dans toutes les provinces du Canada et de travailler pour n'importe quel employeur, y compris en indépendant). Et plus ça va, plus les places sont chères. D'ailleurs, les quotas ont été épuisés en 50 heures en novembre 2012 : deux jours après leur ouverture le 7 novembre, l'ambassade du Canada a mis un message sur son site indiquant que les quotas étaient épuisés, et que seuls les dossiers complets envoyés entre le 7 et le 9 novembre seraient pris en compte. J'ai juste eu le temps d'envoyer mon dossier après mille revérifications, et zou, c'était parti. Ensuite a commencé la longue attente jusqu'à l'accusé de réception de l'ambassade (un mois plus tard), puis la première acceptation (fin décembre) et enfin la lettre finale d'introduction de l'ambassade, le 18 janvier. Ouf ! J'étais parée.

J'ai assez vite décidé que le départ ne serait pas avant juin, et peut-être en septembre. Et puis j'ai été prise par le travail, ma petite entreprise de traduction et d'écriture s'est mise à décoller, et je n'y ai plus pensé pendant quelques mois. Et petit à petit, les choses se sont faites : le vol a été réservé pour le 4 septembre, j'ai pris mon assurance PVT obligatoire, j'ai économisé autant que je pouvais. Et puis cet été, tout s'est accéléré, avec tout à réfléchir, imaginer, comparer :
  • les administrations françaises à prévenir (URSSAF, Impôts, Sécu, etc...)
  • les comptes à résilier
  • les recherches à faire sur le système bancaire canadien (toutes les opérations coûtent de l'argent ! Moi qui croyait que ma banque française avait des frais élevés...)
  • les vérifications à faire pour être sûre que ma banque me permettra de faire des retraits là-bas, et combien ça va me coûter (un bras...)
  • les recherches pour trouver le meilleur moyen de transférer des sous entre France et Canada à moindre frais (c'est compliquéééé !)
  • comment fonctionnent les forfaits pour téléphones mobiles là-bas 
  • Quelles seront mes premières démarches à faire en arrivant (obtention du numéro NAS, ouverture d'un compte bancaire, transfert de sous depuis la France et obtention d'une carte SIM et forfait mobile)
  • Trouver un chambre pour l'arrivée, avant de chercher un appartement sur place. 
Et sûrement d'autres petites choses pour être bien sûre que tout se passera pour le mieux. Après, il reste toujours la place de l'imprévu...
J'utiliserai ce blog pour partager mes aventures et découvertes tout au long de l'année. N'hésitez pas à commenter !